Bienvenu à Villards d'Héria
site archéologique majeur de Bourgogne Franche-Comté
classé Monument Historique

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Le site du Pont des Arches

Le sanctuaire des Villards d’Héria se situe dans le massif jurassien (département du Jura) à proximité de Moirans en Montagne et Saint-Claude.

Ce sanctuaire est un lieu de culte des eaux. Il est composé de deux sites le site haut autour du lac d’Antre, qui est une propriété privée non accessible et le site bas dit du « Pont des Arches » ouvert à la visite

Les deux sites sont intimement liés par les eaux du lac d’Antre. Depuis l’exutoire du Lac d’Antre, cette eau alimente le site bas par une faille karstique. Les sites haut et bas sont distants de 1 km à vol d’oiseau et présentent un dénivelé de 100 m. L’eau circule dans le sous-sol pour rejaillir, en particulier, au « puits romain » qui est  au centre du site cultuel du Pont des Arches, là où l’eau est sacrée.

Situé entre 700 et 800 mètres d’altitude, le site de VILLARDS pose la problématique de sa fréquentation et de son occupation, de son abandon et sa destruction. Pour son étendue spatiale, Dunod de Charnage (1679-1752) y voyait, à l’époque romaine, une ville de la taille de Dole.

Le site du Pont des Arche est décrit pour la première fois en 1698 et sera fouillé principalement par Lucien Lerat entre 1961 et 1982. Le site du Pont des Arches est protégé au titre des monuments historiques depuis 1965. Il est un des plus importants sanctuaires de Bourgogne Franche-Comté et n’a pas son pareil dans le monde romain.

Le site du Pont des arches s’intègre dans un ensemble plus vaste composé d’hospitalia (lieu d’hébergement des visiteurs du sanctuaire). Au nord-est, à 300 mètres, à proximité des « puits noir » et « puits blanc », ont été mis au jour deux bâtiments inédits de grandes dimensions dont un pourrait être un nouveau temple. Au sud-ouest du site du Pont des Arches a été mis en évidence par des mesures géophysiques un potentiel habitat groupé ou des éléments d’une villa indiquée par les textes du XVIIème siècle dans ce lieu-dit.

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Depuis 2019 des recherches archéologiques ont repris, actuellement on estime l’espace occupé dans le site bas de l’ordre de 6 ha, toutefois les découvertes nouvelles ne portent que sur des bâtiments de grande dimensions. Les secteurs d’habitat et d’artisanat n’ont pas encore été mis en évidence. Aucune sépulture n’a à ce jour été mise en évidence.

Le site du Pont des Arches est composé de trois ensembles :

  • L’espace cultuel organisé autour du puits romain (résurgence des eaux du lac d’Antre). De part et d’autre, à l’ouest un grand temple bordé d’une galerie périphérique et à l’opposé la « plateforme aux autels ». Des marches d’escalier permettent l’accès au puits romain qui est en contrebas.
  • L’espace « trapézoïdal », largement détruit lors des travaux d’adduction d’eau, cette zone est difficilement interprétable.
  • L’espace balnéaire : à deux piscines froides sont adjointes deux hypocaustes, le tout est bordé sur toute la longueur de deux galeries de circulation.

Le Pont des Arches est la structure architecturale majeure du site archéologique.

Longue de 21 mètres, haute de 5 mètres, cette construction en grand appareil prend place sur la rivière Héria. Encore dans les années 1960, il servait de pont routier pour l’accès au lac d’Antre et transporter les grumes issues des coupes de bois. A l’époque romaine, le pont supportait le temple du site cultuel.

Le site bas a été occupé de manière continue depuis le milieu du 1er siècle avant J.-C, jusqu’au début du 4ème siècle. Sur le site haut, on trouve des traces d’occupation depuis le néolithique. L’époque celtique se traduit par la présence d’un fragment de calendrier « gaulois » qui peut laisser penser à une activité druidique autour du lac d’Antre.

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Le site bas a été occupé de manière continue depuis le milieu du 1er siècle avant J.-C, jusqu’au début du 4ème siècle. Sur le site haut, on trouve des traces d’occupation depuis le néolithique. L’époque celtique se traduit par la présence d’un fragment de calendrier « gaulois » qui peut laisser penser à une activité druidique autour du lac d’Antre.

Restitutions de l'espace cultuel

Crédit : Onno Archeo – Christophe Gaston / Inrap

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Restitution du temple (façade Est)

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Plan de l'espace
cultuel

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Coupe Est-Ouest de l'espace cultuel

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Restitution de la plateforme aux autels​

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Le Puits Romain

Situé au centre de l’espace cultuel, il est la résurgence des eaux du lac d’Antre. C’est le lieu où C’eau est sacrée, seuls les prêtres y ont accès. Une fois que l’eau circule en dehors du puits, l’eau est profane et accessible à tous.

De forme circulaire d’un diamètres intérieur de 1.80 m, il est construit en grand appareil avec des cordons d’étanchéité entre chaque lit de bloc.

Une piscine des balnéaires

Les balnéaires sont composés de deux piscines qui ont chacune leur hypocauste. On parle de balnéaires car aucun élément constructif ou de fonctionnement laisse à penser que les eaux pouvaient être chaudes naturellement ou non. Il s’agit d’un bâtiment dans son état final qui mesure 70 mètres de long et 22 mètres de largeur. Les piscines sont placées au centre du bâtiment avec de part et d’autre une galerie de déambulation. Un premier état de construction présente un bâtiment symétrique avec uniquement deux piscines et deux salles de chaque côté. Les dimensions de ce bâtiment était alors de 31 mètres par 12. L’ensemble des murs des balnéaires disposaient d’enduits peints sur fond blanc, rouge ou même noir.

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Quelques éléments de mobilier

Les visiteurs indiquent

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Aux alentours du Pont des Arches